Mathieu DONNART, un drôle de Poussin
Mobilisé comme tant d’autres en septembre 1939, Mathieu né le 30 juillet 1904, à Landernau se retrouve au combat dans une unité de chars le 27 ème du 505 ème régiment.
Il avait effectué son service militaire au 512 ème régiment de chars, fit les EOR1 où il sort major de promo, avec le grade de Lieutenant de réserve.
Il va ainsi participer en France à la lutte contre l’envahisseur, pendant les mois de mai et de juin 1940, sous les ordres de Charles de Gaulle. Il finira avec le grade de capitaine.
Après son retour à la vie civile en juin 1940, il reprend son travail d’ingénieur des eaux et ozone à la ville de Brest.
Il est marié avec Jeanne de Gourvenec depuis le 15 septembre 1930 : ils ont 2 fils Jean-Yves (1934-2022) et Alain (1939-2015).
Mais les événements se faisant inquiétants et son patriotisme le poussent à entrer dans la résistance en mars 1943. Sur proposition d’Aldéric Lecomte ingénieur aux ponts et chaussées de Brest, il intègre le réseau « Libération Nord » dans le Finistère. Il est alias « Colonel Le Poussin ».
Puis le général Audibert le nomme chef de « l’A.S2 » du Finistère. Sa mission : réunir son mouvement, celui de Défense de la France, ORA3 et Vengeance4 en une seule entité. Cette dernière sera forte d’environ 1100 hommes en juin 1944.Il installe son QG à Quimper, au manoir de Kérivoal il est aidé par François Quéffelec secrétaire à la police de Brest et par Ferdinand Le Floch de Quimper.
Hélas il aura peu l’occasion d’œuvrer.
Le matin du 27 juin 1944, Mathieu Donnart quitte son QG à bord d’un véhicule de gendarmerie conduit par Pierre Morisset un FFI de Saint-Laurent du Médoc, accompagné du Lieutenant Jean Jamet, de Lanvénegen, tous deux en fonction à Quimperlé, pour récupérer armes et matériel ainsi qu’un opérateur radio. Au retour de cette mission, à bord, se trouvent aussi Claude Sendral parachuté récemment, Robert Jourdren (dit Bob) opérateur radio, Francis Loscun et René Philippeau tous deux résistants FFI.
A Bubry un barrage de la feldgendarmerie les oblige à stopper. Fouille du véhicule, découverte de son contenu. Ils sont arrêtés. Puis enfermés à l’Ecole Supérieure de jeunes filles, annexe du lycée de Pontivy. Ils y seront interrogés et torturés par des miliciens.
Pierre Mourisset est exécuté le premier le 18 juillet 1944 à Bieuzy. Ainsi que René Jourdran et Claude Sendral.
Mathieu Donnart, Jean Jamet et 6 autres résistants le seront le 29 juillet 1944 à Pluméliau (Morbihan). laeront aussi exécutés après être extraits de prison, le collège Charles Langlais de Pontivy : 6 FFI, Gustave Cléro, François Le Mouée, François Loscun et René Philippeau et 3 parachutistes SAS5 Jacques Brouillier, Charles Flament et Georges Willard sur le bord de la route reliant Baud à Pontivy.
Leurs corps ne seront découverts qu’au 28 juillet suivant.
Distinctions :
Médaille de la Résistance, à titre posthume le 14 juillet 1950 donnée à son fils Jean-Yves.
Chevalier de la Légion d’Honneur. Mort pour la France. Lieutenant-Colonel à titre posthume.
Une rue à Landerneau, une à Brest.
Une plaque à Lesneven. Une sur sa maison, au 78 rue Jean-Jaurès à Brest.
Une stèle à Pluméliau (Morbihan)
Notes :
1°) Ecole « Elève Officier de Réserve ».
2°) Armée Secrète.
3°) Organisation résistante de l’Armée.
4°) Réseau force Française combattante.
5°) Spécial Air Service.
Sources ; divers sites internet dont « Brest 39/45 »
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