Audacieux pilote mort à la 1ère guerre mondiale

Georges Louis Frédéric Boillot, né le 3 août 1884 à Valentigney (Doubs) est un pilote automobile et pilote d’avion français.

Fils de Louis Boillot et Catherine Jeanperain, Georges Boillot, coureur cycliste au VC Levallois, remporta une soixantaine d’épreuves chez les amateurs. Mécanicien de formation, il devient pilote automobile professionnel (à cette époque, la plupart des pilotes étaient également mécaniciens) en 1908 au sein de l’écurie Lion-Peugeot, le bras armé de la marque Peugeot en compétition.

Il triomphe dès sa première apparition en compétition, au Grand Prix de l’ACF 1912 à Dieppe. L’année suivante, il s’affirme définitivement comme l’un des meilleurs pilotes mondiaux du moment en s’imposant à la Coupe de l’Auto, au Circuit de Provence, et surtout une deuxième fois consécutivement au GP de l’ACF, cette fois disputé à Amiens.

Il est le premier triple vainqueur de la Course de côte du Mont Ventoux, en 1910, 1912 et 1913, toujours sur des véhicules Peugeot (les deux dernières fois sur Peugeot L76, avec record de l’ascension jusqu’en 1925).

En 1914, il part aux États-Unis pour y disputer les 500 miles d’Indianapolis, épreuve que Jules Goux a survolé l’année précédente. Meilleur temps des qualifications (frôlant pour la première fois le mur des 100 miles à l’heure, avec 160,70 km/h pour un nouveau record mondial de vitesse), confirme la supériorité des Peugeot et fait figure de grand favori de l’épreuve.

Mais le jour de la course, handicapées par une monte pneumatique inadaptée, les Peugeot sont loin d’être aussi irrésistibles que prévu : Boillot mène une lutte acharnée avec son compatriote René Thomas (sur Delage semi-privée) pour la tête de la course… avant d’être expédié dans le décor par une crevaison.

Quelques semaines plus tard, l’éclatement de la Première Guerre mondiale signe la fin de sa carrière. Il devient tout d’abord le chauffeur attitré du général Joffre, puis sous-lieutenant au 1er groupe d’aviation, escadrille N°65.

 

Le 19 mai 1916 dans un combat aérien face à cinq Fokker allemands, parvenant à en mettre un hors d’usage près de Bar-le-Duc, Il est abattu.  Evacué dans un hôpital militaire de Vadelaincourt où il décède peu après.

Dans un premier temps inhumé à Vadelaincourt, son frère André, de sept ans son cadet, qui fut également un brillant pilote automobile, transféra sa dépouille au cimetière du Père-Lachaise (64e division) en 1921.

 

Ses décorations posthumes

Croix de guerre 1914-1918, palme de bronze

Chevalier de la Légion d’honneur (1916)

En son honneur, plusieurs rues françaises portent son nom ainsi qu’une école à Montlhéry, et entre 1921 et 1928, une compétition automobile annuelle, la Coupe Georges Boillot, est organisée dans le Pas de Calais depuis Boulogne-sur-Mer, après sa victoire en 1913 sur le circuit de Boulogne.

Sources : un précédent dossier et internet.

                                                                                                                     Serge Clay

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