5 JUIN 2024 – LA RÉSISTANCE BRETONNE

Après cette cérémonie qui s’est déroulée au « Moulin de la Grée », l’hommage s’est poursuivi au maquis de Saint-Marcel, haut-lieu de cette résistance bretonne qui a valu à la commune la Croix de Guerre avec palme. Un musée  retraçant l’historique de ce maquis est construit à Sérent, commune de La Nouette où s’est tenue la cérémonie de l’après-midi en hommage aux femmes et aux hommes qui se sont battus face à l’envahisseur allemand.

Ce monument est dressé comme un phare vers le ciel. 58 drapeaux y étaient présents. Monsieur LE DRIAN Jean-Yves, ancien ministre de la Défense y assistait ainsi que de nombreuses personnalités.

La délégation du Morbihan tenait tout particulièrement à être présente car, dans nos rangs, nous comptons M. RIO Henri, Pupille de la Nation et Orphelin de Guerre, dont le papa, Henri RIO, a été abattu par l’ennemi le 18 juin 1944. Il était lieutenant F.F.I.. Il avait 26 ans et notre camarade était tout juste âgé de deux ans.

Héros mort pour avoir défendu la France et notre liberté.

RIO Henri, Joachim

Né le 30 août 1918 à Pluvigner (Morbihan), mort au combat le 18 juin 1944 à Saint-Marcel ou à Sérent (Morbihan) ; garde des communications ; FFI.

Henri Rio était le fils d’Henri Marie Rio, décédé, et de Marie Josèphe Pascaline Guillo, cultivatrice. Il avait épousé Louise Juliette Meilard. Le couple était domicilié à Brech (Morbihan), où Henri Rio était garde des communications.

Il s’engagea dans les Forces françaises de l’intérieur au sein du 2e Bataillon FFI (ORA) du Morbihan commandé par Yves Le Garrec [pseudonyme dans la Résistance : commandant Yves].. Il appartenait à la 3e compagnie, qui participa à la défense du camp de Saint-Marcel (Morbihan) attaqué en force par la Wehrmacht le 18 juin 1944.
Selon son dossier conservé aux Archives des victimes des conflits contemporains, il fut tué le 18 juin 1944, près du village des Hardys-Béhélec en Saint-Marcel.
Selon l’acte de décès dressé en mairie de Sérent le 19 juin 1944, son corps fut découvert le même jour près du Pont de Bourel en Sérent dans une voiture abandonnée, d’abord recensé comme celui d’un inconnu, puis identifié par la suite par son frère Jean Rio, chaudronnier à l’arsenal de Lorient réfugié à Auray, et reconnu par un jugement du tribunal civil de Ploërmel en date du 7 septembre 1944, transcrit en mairie de Sérent le 25 septembre 1944 en mairie de Sérent.

Henri Rio a obtenu la mention « Mort pour la France » et a été homologué FFI. Le titre de Combattant volontaire de la Résistance lui a été attribué à titre posthume en 1961.

Dans le Morbihan, le nom d’Henri Rio est inscrit sur la liste « FFI » du monument aux morts 1939-1945 de Sérent, sur le monument aux morts communal et sur le monument 1939-1945 cantonal de Pluvigner.
Il figure aussi sur le monument dédié aux FFI du 2e Bataillon du Morbihan à Auray.

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